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Panorama de la fratrie de Paul Camille DUBOIS

Avant de passer à la génération des grands-parents d’Edouard Camille, je vais m’attarder un instant sur la fratrie de ce dernier. J’ai déjà évoqué cette famille avec les recensements de Laval dans l’article sur Paul Camille, et l’on a également un aperçu de la vie de son frère Adrien l’inventeur par ici.

Signatures d’Adrien DUBOIS père et de ses enfants Adrien, Henri, Anatole, Camille et Léontine.

Les enfants d’Adrien DUBOIS père et Virginie BRUNET sont au nombre de sept, dont deux sont décédés en bas âge François-Ferdinand né en 1834 qui décède un mois avant ses cinq ans et Camille Marie Louise née en 1838, qui n’atteint pas les deux mois.

Les cinq autres enfants naissent entre 1831 et 1840. D’abord l’aîné, nommé Adrien comme son père et qui deviendra inventeur et commerçant à Paris.

Anatole DUBOIS

Carte postale ancienne Paris 9e - Rue de Provence  à Paris 9e
Rue de Provence, Paris. via cartorum.fr, CC BY-SA 3.0

Vient ensuite Anatole DUBOIS. Nous avons fait la connaissance d’Anatole en 1874, lors du premier mariage de son frère Paul, lors duquel il était témoin, et où il est seulement désigné comme « employé » sans autre précision particulière sur son métier. Je ne sais que peu de choses sur Anatole, il était à Paris en 1874, ou il résidait 6 rue de Provence. Il se marie en 1858 alors âgé de 26 ans avec  Alexandrine SIGOGNE, une femme originaire d’Eure-et-Loir (née le 9 octobre 1923 à Châteaudun) et qui est donc de 8 ans son aînée. Le couple est toujours domicilié au 6 rue de Provence en 1892, c’est en effet là que décède Alexandrine le 10 juillet. Au moment de ce décès, il est comptable à Paris.

Cependant, 6 ans plus tard, c’est à Laval, sa ville de naissance qu’il décède, et ce en présence de Camille, qui apposera sa signature sur l’acte de décès d’Anatole.

Je ne connais pour l’heure aucun enfant à ce couple.

Henri Victor DUBOIS

Gare de Bois-Colombe.
Source Anciennes Cartes Postales Domaine Public

Henri Victor est né en 1833 à Laval, lui aussi comme l’ensemble de ses frères va déménager en région parisienne. Il sera domicilié à Colombes et est employé des chemins de fer du Nord. Plutôt discret, il se fera remarquer en 1880 lorsqu’il souhaitera épouser une femme, mère célibataire envers et contre sa famille qui tentera de s’opposer à cette union.

Il décède à Paris, rue Bichat en 1892, et est le premier enfant adulte de la fratrie à décéder. L’acte de décès indique qu’il vivait encore au 259 Rue Victor Hugo à Bois-Colombes.

Pas de descendance ici non plus.

Léontine Marie Louise DUBOIS

Dernière née, après Paul Camille, et première fille ayant atteint l’âge adulte, Léontine est la seule à se marier à Laval. Restant avec son père, coutelier de profession, qui a évolué vers la bijouterie, elle épouse en 1858 Frédéric Amédée REVERDY, un comptable, qui deviendra lui aussi bijoutier, puis opticien.

Résidant d’abord Rue du Lycée avec son mari et sa belle-sœur, ils s’établissent ensuite rue de la Paix (au moins de 1880 à 1896).

De cette union, naît un unique enfant, Ferdinand Georges. C’est un enfant brillant, ce qui lui permet d’étudier la médecine. Il devient interne des hôpitaux de Paris peu après ses 20 ans. Pourtant, il doit rentrer à Laval, malade il décide de rentrer au bercail pour se soigner. En vain.

Journal L’écho de la Montagne en date du 14 Février 1880

M. Ferdinand Reverdy vient de succomber à Laval à la terrible maladie qui a emporté il y a quelques semaines un interne de l’hôpital Saint-Eugénie. Ce malheureux jeune homme avait pris les germes de son mal à l’hôpital des enfants malades de Paris, où il était attaché depuis le 1er janvier.

Le père de famille meurt 10 ans plus tard, à Laval, le 8 février 1890. Après les décès de Camille en 1899 et d’Adrien en 1908, Léontine est la dernière survivante. Elle connaît alors les débuts de la première guerre mondiale. Elle meurt à Paris, 5 rue Theodore de Banville.

Vie Parisienne et désillusions

En conclusion, on peut constater que la descendance d’Adrien DUBOIS, ne fût pas vraiment heureuse. Ses 4 fils sont partis à Paris, bien qu’ayant une réussite professionnelle Adrien, n’a qu’une fille dont on perd la trace. Anatole, devenu comptable se marie à l’âge de 26 ans avec une femme de 9 ans son aînée, et aucun enfant n’est mentionné lors des décès (bien que cherche des DUBOIS à Paris n’étant pas une mince affaire, tout reste possible). Du côté de Victor Henri, il épouse à 47 ans une femme déjà mère, et là non plus je n’ai trouvé trace d’enfants postérieurs. Camille, comme déjà vu dans d’autres articles, finit sans le sou, ayant abandonné ses deux enfants à l’assistance publique. Enfin Léontine, a perdu son unique fils, promis à un brillant avenir, d’une maladie contagieuse.

J’ignore ce qui a poussé la quasi totalité de la famille à partir pour Paris, l’espoir d’une vie meilleure ? D’une grande réussite en tant qu’inventeur, comptable, médecin ? Le décès de la mère de famille en 1857 a-t-il précipité le départ des enfants vers d’autres horizons ? Toujours est-il que ce n’est pas la seule famille qui dans son ensemble a tenté l’aventure parisienne, la famille de l’épouse de Camille en est un bon exemple également, mais ça c’est une autre histoire…

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